Saturday, May 30, 2009

KARATÉ KYOKUSHINKAI – INTERNATIONAL ELITE UCHI DESHI PROGRAMME ( 20 JANVIER- 8 AVRIL 2009)
Keni Vardin Un Mauricien disciple
à temps complet au Japon

Robert D’ARGENT



Etre un « uchi deshi » , disciple vivant à temps complet chez son maître ou disciple interne, et vivre coupé du monde pendant trois mois en focalisant toute son attention sur l’apprentissage du karaté kyokushin dans tous ses aspects : c’est ce que le Mauricien Keni Vardin, 29 ans, a eu le privilége de vivre au Japon le 20 janvier dernier en compagnie de l’Iranien Pourya Yagoubi et de l’Ukrainien Igor Dotsenko qui avaient été choisis comme lui dans le cadre de l’International Elite Uchi Deshi Programme.

Maître Mas Oyama, fondateur du karaté kyokushinkai, avait imaginé un mode d’entraînement traditionnel trés poussé pendant lequel le disciple vivait en compagnie du maître, coupé du reste du monde durant trois mois. Réservé à quelques privilégiés, cet entraînement est devenu au fil du temps une véritable tradition. « Le terme uchi deshi veut dire disciple vivant à temps complet chez son maître. Un karatéka qui est choisi pour le programme uchi deshi est appelé wakajishi qui signifie jeune lion en japonais. Etre uchi deshi, c’est adopter le style de vie d’un moine kyokushin pendant trois mois et focaliser toute son énergie et toute son attention exclusivement sur l’apprentissage du kyokushin dans tous ses aspects » , confie Keni Vardin, ceinture noire deuxiéme dan.

Le 14 janvier dernier, il reçoit un mail du Japon l’informant qu’il a été retenu dans le cadre de l’ International Elite Uchi Deshi Programme qui sélectionne tous les ans trois combattants à travers le monde et leur offre un stage d’entraînement de douze semaines au pays du Soleil Levant. « Etre choisi dans le cadre de ce programme à été pour moi un trés grand privilége eu égard au fait que le kyokushin est présent dans 120 pays à travers le monde avec plus de 12 millions d’adeptes. C’est un honneur formidable d’être le premier combattant mauricien à être choisi pour vivre cette expérience extraordinaire. Une occasion unique de faire connaître le kyokushin mauricien auprés des instances japonaises » , souligne notre interlocuteur.

Le 17 janvier Keni Vardin met le cap sur le Japon, conscient qu’il allait vivre « un des moments les plus intenses de ma vie » au dojo d’Ikebukuro, à Tokyo, quartier général de l’International Karate Organization ( IKO) dirigée par Kancho Shokei Matsui.

Quand il débarque au Japon, l’hiver a étendu son manteau de neige. Il fait froid. « C’est un choc assez conséquent pour un Mauricien » , affirme- t- il. Le 20 janvier, le stage débute officiellement par une cérémonie hommage au maître Mas Oyama et une présentation de l’équipe technique qui encadrera les participants. « Le programme d’entraînement nous a été présenté pendant la cérémonie. Il était composé de quatre séances d’entraînement de deux heures environ chacune quotidiennement, six jours par semaine » , précise- t- il. Réveil à 6 heures, extinction des feux à 23 heures.

L’épreuve des cent combats

La force du style kyokushinkai réside dans sa philosophie, affirme Keni Vardin. C’est la raison pour laquelle le programme du stage comprend l’étude des traditions japonaises, des différentes éthiques d’entraînement, de la philosophie du kyokushin et de l’organigramme de l’IKO. Les techniciens qui les guident poussent les stagiaires dans leurs derniers retranchements, obligeant les participants à aller au- delà de leurs limites. « Nous avons été mis à l’épreuve physiquement, mentalement, émotionnellement mais aussi spirituellement.

Les blessures accumulées quotidiennement rendaient les séances pénibles, poussant les participants à puiser dans leur sens de combativité » , raconte Keni Vardin. Le wakajishi est amené ainsi à réfléchir sur son comportement et à se demander si son code de conduite est conforme à l’éthique du kyokushin karaté- do.

« Certes arriver à une maîtrise de soi est un combat de toute une vie mais être wakajishi est considéré comme un bon point de départ » , observe- t- il.

Keni Vardin, 29 ans, avait choisi d’arrêter le football en 1995. Au début de l’année 1996, il se met à la recherche « d’un sport comprenant un challenge » . Il n’a pas à chercher loin puisqu’en traversant la rue, devant sa porte, il pénétre dans un club de karaté kyokushinkai.

Il est agréablement surpris et même comblé par « l’intensité de l’entraînement » . « Depuis, je n’ai pas arrêté le karaté kyokushinkai » , confie- t- il. Cela se passait le 1er janvier 1996.

Aujourd’hui, Keni Vardin est ceinture noire deuxiéme dan. En sus d’être un pratiquant, il enseigne le karaté kyokushinkai à Saint- Paul et à Bambous. Il a ouvert un troisiéme club le 15 mai à Riverland.

publié à l'Express Dimanche - May 2009



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3 comments:

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