Saturday, May 16, 2009

le kyokushin karate


Les origines du Kyokushin :


Masutatsu Oyama est né en le 27 juillet 1923 en Corée du Sud. Il découvrit à l'âge de 9 ans le Kempô chinois et les arts martiaux anciens de Corée. Le Gojû Ryu de Yamaguchi Gogen lui vient plus tard d'un travailleur saisonnier à la ferme de ses parents.

Mais le jeune Masutatsu est un garçon turbulent. A 14 ans, son père l'envoie se calmer au Japon à l'école militaire de Yamanachi. A Tokyo, il suit l'enseignement des plus grands, parmi lesquels Ô Sensei Funakoshi Gichin. Nidan en deux ans, il remporte en 1947 le premier "All Japan Tournament" réunissant tous les styles de karaté do. A 20 ans, il passe avec succès son 4e dan de karaté. Il pratique le Judo à l'académie militaire et 4 ans plus tard obtient son 4e dan.

Sur les conseils de So Nei Chu, expert de Gojû Ryu, il s'exile pour méditer 3 ans dans la solitude des monts Kiyosumi. Yashiro, un de ses élèves relève le défi et l'accompagne dans sa solitude. Ils ont pour seul contact M Kayama qui les ravitaille régulièrement. Il s'impose une discipline de fer et un entraînement rigoureux. Il puise dans les formes anciennes coréennes le travail des coups de pieds auxquels il ajoute les balayages et les attaques dans les jambes. Le Gojû Ryu lui inspire les techniques de poing et le travail respiratoire. Il tire du Shotokan les principes de base du mouvement linéaire et y ajoute pour les gradés les formes circulaires du Taikiken de Maître Kenichi Sawai. Yashiro "craque" au bout de 6 mois, et son mécène doit lui aussi l'abandonner au bout de 14 mois, l'obligeant ainsi à mettre un terme à cette épreuve.

Quand il revient à la civilisation en 1950, il teste sa force sur un taureau. Il en affrontera 52 dans sa vie, en tuera 3, se contentant le plus souvent de leur briser les cornes du tranchant de la main. En 1952, il entame une tournée triomphale de démonstration et de défis aux Etats Unis puis en Asie en affrontant karatékas, boxeurs, lutteurs et autres adversaires qu'il domine largement.

En 1953, il ouvre le premier Dojo Kyokushinkai dans un quartier de Tokyo : Meijiro.C'est Shihan Bobby Lowe qui exporte pour la première fois le Kyokushinkai en dehors du Japon, avec l'ouverture d'un Dojo à Hawai, après avoir été le premier "uchi deshi" (élève interne) pendant 18 mois.

1964 voit l'ouverture du premier Honbu Dojo, et c'est en fait seulement à cette date que Maître Oyama donne à son style le nom de Kyokushinkai (l'école de l'ultime vérité).

Au Japon, puis à travers le monde, Masutatsu Oyama a su faire connaître le Kyokushin avec la parution du livre "Vital Karaté", puis d'une véritable encyclopédie de 3 volumineux ouvrages : "What is Karaté", "This is Karaté" et "Advanced Karaté", où les différents aspects du travail du Kyokushin sont analysés et détaillés. Il a aussi publié un condensé de son cheminement tout au long de la voie sous le titre "The Kyokushin way" (La voie Kyokushin). Maître Oyama est devenu de son vivant une véritable légende. Il a créé un style (Kyokushin signifie "ultime vérité") ou les combats se déroulent au K.-O. La casse et l'endurance servent aux élèves à se tester et à se surpasser ; kihon et kata y sont les outils principaux permettant à chacun de progresser sur la "voie".



Pour les plus endurcis de ses karatékas, Maître Oyama a établi une épreuve que chacun peut présenter quand il le désire - Hyaku Nin Kumité - l'épreuve des 100 combats.

Actuellement, l'organisation Kyokushinkai représente au Japon et dans le Monde la plus grosse école de Karaté do, avec plus de douze millions de pratiquants sur les cinq continents. Cette école est l'objet d'un impact médiatique fabuleux, mêlant les reportages télévisuels, les bandes dessinées, les dessins animés et les très nombreux ouvrages techniques ou romancés sur Maître Oyama lui-même. Son succès vient sans doute du côté spectaculaire de la "partie apparente de l'iceberg" : la réalité des combats.

Mais le Kyokushinkai est plus qu'un art du combat. C'est une école dotée d'une fabuleuse richesse technique où l'humilité est de rigueur, ou le respect de soi-même se gagne dans le respect d'autrui, ou le mental s'acquiert dans la rigueur nécessaire aux entraînements. En final, le combat ne représente plus qu'une partie d'un tout que l'on peut considérer comme un art de vivre.

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