Sunday, May 17, 2009

KYOKUSHINKAI Stage au Japon



Le Mauricien - KYOKUSHINKAI Stage au Japon - SAMEDI 2 MAI 2009

Keni Vardin, un des rares élus

Passer trois mois au Japon n'est pas une chose facile, eu égard aux différentes barrières linguistiques et culturelles. Mais passer trois mois au pays du Soleil Levant dans un centre de Kyokushinkai demeure un exploit, surtout s'il ne faut s'accorder qu'une heure par jour pour ses besoins personnels. Keni Vardin , ceinture noire 2e dan, est un des rares Mauriciens à avoir été au Japon pour un stage qui aura duré trois mois. Il revient à Maurice les idées plein la tête.

" Le Kyokushinkai est la réponse à beaucoup de maux de la société. C'est une école de la vie formidable ", nous déclare ce jeune homme de 29 ans. D'où cette envie constante de se perfectionner. Pourtant, le stage qu'il a suivi au Japon, le "Uchi Deshi Program", n'accueille que trois participants étrangers chaque année. En 2009, le camp japonais comptait dans ses rangs un Ukrainien, un Iranien et notre compatriote. " Tout ça pour vous dire à quel point c'est dur d'être retenu pour un stage là-bas. Mais les enseignements qu'on tire sont immenses ", explique-t-il.

Le terme uchi deshi veut dire " live-in student ". Un karatéka accepté pour ce programme est appelé wakajishi, littéralement, Young lion ou jeune lion. " Les séances d'entraînement sont dures. Les Sensei nous poussent à bout pour l'échauffement. Puis, pour l'entraînement lui-même, ils font en sorte qu'on se dépasse. "

Quatre séances d'entraînement rythmaient le quotidien des combattants. Lever à 6h30, coucher à 22h30. Voilà une journée type de la vie au camp. " Nous étions coupés du reste du monde. Des fois, nous étions sur le point de craquer, mais c'est là que les différents aspects de la personnalité entrent en jeu. Tout d'abord, le physique lâche, et c'est le mental qui prend la relève. Puis, quand ça aussi lâche, c'est au tour de l'aspect émotionnel de se mettre de la partie ", souligne notre interlocuteur.

De retour au pays, et des projets à la pelle, il souhaite utiliser ce qu'il a appris pour aider au développement du Kyokushinkai. " En y repensant, c'est facile de mettre en pratique ici tout ce que j'ai appris pendant mon séjour au Japon. J'ai réalisé qu'il n'y a pas de différence entre les étrangers et nous, Mauriciens, perdus au beau milieu de l'océan Indien. J'ai compris que le style Kyokushinkai est un moyen de s'affirmer ", explique-t-il.

Il pense à sa carrière, mais aussi à la façon dont il peut aider pour relancer le Kyokushinkai à Maurice. " L'aventure ne fait que commencer. Nous allons voir comment mettre des structures en place pour mieux positionner le style à Maurice. De plus, au Japon, la formation ne s'arrête pas seulement à la technique de combat, mais nous apprenons aussi les différents protocoles. "

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